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Extrait de l’Annexe II : l’endogénéité, un facteur d’instabilité minoré par la macroéconomie moderne

Des travaux décisifs de Wicksell à ceux de Keynes, les économistes ont opéré des déplacements successifs sur la question de la monnaie de crédit, dépassant la théorie néoclassique pour prendre progressivement conscience de l’absence de mécanisme d’ajustement spontané de l’endettement au niveau nécessaire pour que la masse monétaire permette la stabilité macroéconomique et le plein-emploi ; à la lumière de la crise de 1929, Fisher admet même l’existence de puissants mécanismes déstabilisateurs capables de détruire la monnaie et l’ordre marchand tout entier. Mais il nous semble que cette question de l’endogénéité de la monnaie comme facteur d’instabilité majeur est passée au second plan dans les débats macroéconomiques modernes, y compris chez des auteurs pourtant perçus comme les héritiers de Keynes et Fisher, que ce soit chez un postkeynésien comme Hyman Minsky (qui insiste sur l’instabilité financière) ou chez un néokeynésien comme James Tobin (qui discute des effets déstabilisateurs de la déflation sur l’économie réelle ou des politiques de régulation), car leurs principaux raisonnements seraient toujours valides en régime de monnaie exogène

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